L’alimentation locale et durable est une porte d’entrée à la mise en mouvement des territoires dans la transition écologique et solidaire, et la crise de la Covid-19 pose avec acuité la question de l’autonomie alimentaire. Elle met sur le devant de la scène le sujet de l’alimentation de proximité, des circuits courts et rend plus prégnantes les problématiques identifiées dans ce rapport d’autosaisine, accréditant ainsi les préconisations formulées.
La loi pour l’équilibre des relations commerciales dans le secteur agricole et une alimentation saine et durable du 1er novembre 2018 précise que les repas servis dans les restaurants collectifs, dont les personnes morales de droit public ont la charge, devront comprendre, au plus tard le 1er janvier 2022, une part au moins égale, en valeur, à 50 % de produits locaux ou sous signes d’origine ou de qualité. Les produits issus de l’agriculture biologique devront représenter, en valeur, au moins 20 %. Avant même l’adoption de cette loi, la stratégie de mandat 2016-2021 du Conseil régional de Bourgogne-Franche-Comté inscrivait la promotion d’une agriculture d’excellence et ancrée dans la proximité.
Dans ce contexte sociétal et législatif et face aux nombreux questionnements et enjeux que ce sujet soulève, le CESER apporte son éclairage et formule des recommandations.
Après avoir identifié des expériences menées localement et fonctionnant avec succès, auditionné des acteurs de terrain et visité diverses installations, les conseillers ont cherché à comprendre les mécanismes de mise en place des produits locaux et bio, le rôle des différents acteurs concernés, de la production à la consommation.
Ils en ont extrait les points clefs de réussite et les effets d’entraînement favorables à la structuration d’un projet de territoire. Il en ressort que l’approvisionnement de la restauration collective, en produits locaux et bio, est un axe fondamental pour répondre aux attentes et objectifs fixés. Les projets sont pluriels, complexes, multi-acteurs, multi-échelles. Ils reposent sur des approches globales de mise en réseau et d’accompagnement. Le manque de mutualisation des moyens et la faiblesse de mise en réseau des différents acteurs sont des freins qui empêchent d'amplifier les réalisations sur tous les territoires bourguignons-francs-comtois.
Maintenir le statu quo ne permettra pas la montée en puissance en restauration collective de l’alimentation biologique et de proximité. Partant de ce constat, le CESER formule 20 préconisations pour travailler autrement, afin que cette ambition collective devienne réalité.
Ce rapport, adopté à l'unanimité lors de la séance plénière du 11 septembre 2020, a été réalisé par les conseillers de la commission Economie-Emploi.
Rapporteurs : Anne Parent (personnalité qualifiée) et Philippe Bouquet (MASCOT).
Renseignements et demandes d'interview :
Valérie Marcand - chargée de communication - 03 81 61 64 78