La décision modificative n°2 de 2022 est d’un faible volume. Pour autant, les ajustements budgétaires sont particulièrement illustratifs de la conjoncture. Par exemple, plusieurs opérateurs revoient leurs projets du fait de la hausse des prix, certaines actions devant être reportées voire annulées. Il pourrait s’avérer que certaines difficultés conjoncturelles deviennent structurelles, auquel cas la Région devra adapter certains dispositifs d’intervention ou envisager de nouvelles modalités d’accompagnement. En outre, la DM 2 préfigure clairement les enjeux financiers du budget 2023, avec un durcissement des contraintes budgétaires et financières, plus particulièrement si l’on considère les évolutions observées sur la convention TER et sur le coût de la dette (intérêts et frais financiers). En effet, la hausse des dépenses d’énergie liée au transport TER et l’augmentation du coût de la dette pourraient peser très lourdement dans le budget 2023, avec une contraction très importante de la capacité d’autofinancement de la Région. Les problématiques d’endettement risquent d’obérer durablement les capacités d’action de la Région, et notamment ses capacités d’emprunt quand bien même de nouveaux besoins d’investissement subviendront dans les prochaines années. Dans un tel environnement, le maintien des marges de manœuvre constitue un enjeu vital pour la Région, c’est pourquoi le CESER réitère les préconisations faites dans de récents avis, comme celle visant à procéder à un réexamen global des dépenses de fonctionnement. Enfin, le CESER établit différentes observations sur les politiques publiques régionales (formation professionnelle, transport, économie…) dont les dépenses restent globalement dans l’épure du budget primitif 2022.
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