Quelle place pour les jeunes aujourd’hui dans notre société ? Quelle importance la sphère politique accorde-t-elle à la parole des jeunes ?
Dans le prolongement de la loi Égalité Citoyenneté du 27-01-2017 qui instaure la mise en place d’un processus annuel de dialogue et à la question de l’engagement des jeunes, le CESER s'est intéressé aux modalités de mise en œuvre de ce dialogue et à la question de l'engagement des jeunes. Ses préconisations visent à mettre en évidence les enjeux du dialogue structuré pour la Région et les conditions de réussite à réunir.
Le discours récurrent de notre société qui laisse entendre que la jeunesse ne souhaiterait plus militer, ne pas s’engager, ne pas prendre de responsabilité, ne pas voter, est contredit par de nombreuses études qui montrent une réalité plus complexe. Si les jeunes n'adhèrent pas aux formes traditionnelles de la politique, on les retrouve toutefois dans des formes de participation plus informelles sur des sujets collectifs qui les intéressent particulièrement comme la situation des migrants, les discriminations ou la préservation de la planète.
Favoriser la participation des jeunes, c’est partir de leurs intentions avec une posture globale d’écoute, d’impartialité, de sensibilité et d’attention. La participation ne va pas de soi, elle s’apprend. Dans le cadre du dialogue structuré, la finalité n’est pas le dialogue, mais la façon dont ce dialogue va contribuer aux évolutions des politiques régionales. Le dialogue structuré doit être un outil de la politique régionale destiné à la nourrir et à la renforcer sur des thématiques précises. Il porte une dimension prospective qui permet de mettre en adéquation les préoccupations des jeunes citoyens et les orientations régionales.
Le dialogue structuré nécessite une impulsion politique forte, stable et pérenne et s’impose à la Région à qui il appartient de s’en emparer pour le transformer en réelle opportunité.
Ce rapport, adopté à l'unanimité lors de la séance plénière du 25 juin 2019, a été réalisé par les conseillers de la commission Cadre de Vie-Société.